Climate change and the environment
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Le pacte vert et l'énergie : une transition radicale ?
04/05/2021 17:40
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Le dimanche 9 mai de 16h00 à 17h00, la Maison de l'Europe de Paris organise avec la Représentation de la Commission européenne en France et le Bureau de liaison du Parlement européen en France un webinaire sur le pacte vert et l'énergie.
En décembre 2019, la Commission a présenté le Pacte Vert pour l’Europe, une ambitieuse « nouvelle stratégie de croissance » pour l’Union européenne, visant la neutralité climatique à l’horizon 2050. Au sein de cette stratégie de croissance inclusive et de prospérité économique, toutes les politiques de l’Union sont concernées (énergie, transports, agriculture, environnement, biodiversité et qualité de l’air), de même que les industries fortement émettrices de carbone telles que la sidérurgie et le bâtiment.
Le « Pacte Vert pour l’Europe », est-il assez ambitieux pour les citoyens ? Cette feuille de route pourrait-elle concilier les domaines importants tel que l’énergie, l’environnement, les industries avec les besoins des citoyens ? Quelles priorités soutenir, capables à la fois de participer au nécessaire rebond économique de notre continent et aux mutations environnementales et énergétiques nécessaires ? Et quels financements envisager à cet effet ? Comment l’Europe, à travers notamment le mécanisme d’ajustement Carbone à ses frontières, pourra demain affirmer son leadership mondial ?
Avec la participation de Ferran TARRADELLAS, Chef de Communication, Représentation en France de la Commission européenne et ancien porte-parole pour l’Énergie à la Commission européenne, Christophe GRUDLER, Député européen, Michel DERDEVET, Président de la Maison de l’Europe de Paris, Président de Confrontations Europe, Myriam MAESTRONI, Présidente de la Fondation E5T, ancienne présidente d’Economie d’Energie, EDE
Le débat sera modéré par Benoît MONANGE, Directeur de la Fondation de l’écologie politique.
Cette thématique vous intéresse ? Adressez-vous directement à nos experts institutionnels et de la société civile, le 9 mai, et partagez avec eux vos questions, idées, commentaires en remplissant le formulaire suivant : https://forms.gle/cCCjp7j84ssZGmaW7
Event report
Table ronde s'étant tenue à l'occasion de la Journée de l'Europe 2021 à Paris, animée par Benoît Monange, directeur de la fondation de l'écologie politique et ayant rassemblé des experts institutionnels et de la société civile. Les experts présents étaient au nombre de quatre : Michel Derdevet, président de la Maison de l'Europe de Paris, et président du Think tank Confrontations Europe ; Myriam Maestroni, présidente de la société Économie d'Énergie ainsi que de la fondation E5T ; Ferran Tarradellas, chargé de la communication de la Représentation en France de la Commission européenne ; et en direct par vidéoconférence Christophe Grudler, député européen au sein de la liste “Renaissance”, membre et vice coordinateur pour le groupe Renew de la Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie. Ils se sont confrontés aux questions des citoyens qui ont pu leur faire entendre en direct leur propositions pour l'avenir de l'Europe mais aussi leur faire part de leurs interrogations en matière de transition environnementale et plus particulièrement énergétique. Pour introduire le débat, Monsieur Monange rappelle que tout juste arrivée à la tête de la Commission européenne, Madame Von der Leyen a proposé un Pacte Vert ayant pour ambition majeure de rendre l’Union européenne climatiquement neutre d’ici 2050. Le sujet de cette table ronde porte sur l’aspect énergétique du Green Deal, sur lequel vont débattre les quatre invités. L’organisation de la table ronde fonctionne comme suit : dans un premier temps, des questions sont posées aux intervenants qui auront cinq minutes chacun pour y répondre, puis ils répondront à des questions directement posées par des citoyennes et citoyens européens. La première question est adressée à Michel Derdevet : “Par rapport à l’enjeu de la réduction des émissions de gaz à effet de serre qui appelle des bouleversements économiques, sociaux et environnementaux majeurs, quels sont selon vous les défis que doit relever l’Europe pour construire cette résilience énergétique ?” Michel Derdevet rappelle les propos tenus par le président de la République Jacques Chirac en 2002 à Johannesburg, qui a dit “Notre maison brûle mais nous regardons ailleurs”. Selon lui, entre ce diagnostic il y a presque vingt ans et aujourd’hui, la situation n’a guère évolué, mais la machine s’emballe, avec des conséquences tangibles. Il estime que l’Europe doit sortir de la “culture de la pioche”, elle doit se désintoxiquer des énergies carboniques extrêmement émettrices de CO2. Il précise que ce combat n’est pas qu’un combat européen. Selon lui, il faut le mener par rapport aux États de l’Union européenne qui continuent à produire avec du charbon et de l’électricité, mais c’est surtout un combat mondial. C’est tout l’enjeu du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières qui va être mis en place, il doit être inclusif et prendre en compte les autres continents. Il va falloir déterminer qui pilote quoi, qui sera le premier à faire des annonces, qui mettra en place les normes le premier etc. C’est donc le premier sujet. Le second sujet concerne les énergies décarbonées ; et le dernier est selon lui le sujet social. Il estime que le combat de la précarité énergétique n’est pas purement national, car la question d’une définition européenne de cette précarité se pose, tout comme celle d’un fond européen pour gérer cette transition. Le président de la Maison de l'Europe de Paris conclut en insistant sur le fait qu’il faut mobiliser les citoyens, les institutions et les collectivités. Il faut voir toutes les interconnexions, tous les sujets qui obligent à penser au sujet dans sa globalité. La seconde question est pour Ferran Tarradellas : « Pour parvenir à l’objectif de neutralité carbone en 2050, l’Europe va devoir profondément transformer son système énergétique. Pour ce faire, l’Union européenne a adopté une stratégie hydrogène. Est-ce que vous pourriez nous présenter les objectifs principaux de ce plan et ses ambitions ? » Ferran Tarradellas commence tout d’abord par présenter l'intérêt de l’hydrogène et son fonctionnement. Il explique qu’il est important pour mieux profiter des énergies renouvelables, que cette ressource énergétique peut remplacer les combustibles fossiles dans des domaines où ils sont très difficiles à remplacer, comme par exemple dans les transports lourds, les transports aériens, la production d’acier, de béton etc. L’hydrogène est un gaz, il pourra donc être transporté. On a déjà l’infrastructure nécessaire pour ça, on pourra réutiliser les tuyaux de gaz naturel. L’objectif de l’Union européenne est d’essayer de réduire les coûts de l’hydrogène vert qui fait partie des ressources renouvelables. Pour cela, elle va faire de la recherche, de l’investissement dans la fabrique d'électrolyse. Ferran Tarradellas croit fortement que l’utilisation de l’hydrogène va réduire les émissions de CO2 de l’Union européenne. Selon lui, cela contribuera à la réduction de la dépendance extérieure d’approvisionnement énergétique de l’Union, et cela rendra également les énergies renouvelables beaucoup plus profitables. La troisième question est pour Myriam Maestroni : « On a vu que ce Green Deal est sous-tendu par un paradigme énergétique, est-ce que vous pourriez nous dire un petit peu quelles actions concrètes on peut attendre dans le domaine économique en rapport avec ce Pacte vert ? » Myriam Maestroni a pu constater qu’en ce qui concerne la transition, dans l’ensemble des territoires, tout le monde s’est mis en marche à différents degrés. Elle estime qu’il va falloir arriver à croître sans qu’il y ait d’impact négatif sur l'environnement. Selon elle, grâce à ce qui a déjà été semé, on va arriver à un nouveau paradigme énergétique qui va créer de la croissance sans générer toutes les conséquences négatives qui lui sont attribuées. D’un côté on va réduire l’utilisation de ces énergies fossiles, et en même temps vont apparaître des solutions telle que l’hydrogène comme l’a expliqué Monsieur Tarradellas. Le pilier de cette nouvelle dynamique, c’est l’efficacité énergétique. Il y a cinq leviers importants à prendre en compte pour réduire la consommation d’énergie : mettre en concurrence les producteurs d’énergie, gérer nos comportements différemment, la rénovation des logements, tous les éléments qui vont nous permettre de mieux mesurer notre consommation, et l’autoconsommation individuelle et collective. Avec tous les acteurs mobilisés d’en haut vers le bas et inversement, il sera possible de construire ce nouveau paradigme européen et mondial. La dernière question est adressée à Christophe Grudler : « Que signifie le Pacte Vert dans les territoires? » Selon le député européen, le Pacte Vert signifie quelque chose partout dans l’Union européenne. Pour atteindre l’objectif de la décarbonation en 2050, les Européens vont devoir changer leur façon de consommer, de se déplacer, pour ne pas produire plus de gaz à effet de serre que la nature n’est capable d’en absorber. Cela inclut des changements de pratique, des changements industriels. Les matières premières sont rares, il va falloir arriver à recycler, à en finir avec les gaspillages pour avoir une consommation d’énergie soutenue, sans avoir d’impact sur la nature. Il faut continuer à consommer, mais intelligemment. Le Green Deal dans les territoires c’est également la création de nouveaux emplois. 500 milliards d’euros d’investissement pour l’hydrogène d’ici 2050, pour peut-être un million de nouveaux emplois. La Commission européenne a fixé la nécessité d’avoir 12% d’énergie nucléaire d’ici 2050. 100% de renouvelable ça n’est pas possible, il faudra donc faire un mix. Christophe Grudler conclut en évoquant l’autonomie stratégique. 70% de l'énergie de l'Europe vient d’au-delà des frontières, il faut donc produire localement, pour moins dépendre des autres. Question des citoyens : Question pour Michel Derdevet de la part de Mikayil Tokdemir, directeur de la maison de l’Europe à Évreux, qui reprend la question de Guillaume de Évreux : « On parle peu de l'importance des réseaux énergétiques dans le cadre du Green Deal. Pourquoi ? Quelles propositions européennes pourraient émerger pour faire de ces infrastructures énergétiques le fer de lance de la relance post COVID ? » Michel Derdevet rappelle que l’Europe représente 600 millions d’Européens connectés par 400 interconnexions en Europe et 300km de ligne. La solidarité est nécessaire, tout comme la sécurité d’approvisionnement. Il donne quelques exemples de projets européens, comme le raccordement des énergies renouvelables. C’est un sujet technique, technologique et financier dans tous les États membres. Il explique que le plan de relance pourrait concerner des sujets qui touchent tous les pays. Mais il faudra penser à la protection des données énergétiques, du patrimoine industriel européen, à la cybersécurité pour ne pas subir d’attaques sur le réseau européen. Cela nécessite un travail entre gestionnaires de réseaux pour que la charge de la mise en place des dispositifs ne revienne pas qu’à un seul pays. Selon le député européen, il faut créer des filières industrielles autour des smart grip, des réseaux intelligents et pourquoi pas un stockage de gestionnaire avec des normes et outils industriels. Il estime qu’il faut arrêter d’opposer le nucléaire au renouvelable, et que si on veut une Europe décarbonée il faut jouer sur les deux vecteurs de productions pour abandonner le gaz, le charbon, arriver à quelque chose de concluant en 2050. Question pour Christophe Grudler, de Gérard Lévy : « La pandémie Covid-19 a révélé l’absence d’anticipation. Seriez-vous pour un Observatoire européen « Gestion de crise, prévention des risques majeurs » entre pandémies, dérèglements climatiques, accidents technologiques, industriels, nucléaires civils et militaires ? » Chrisophe Grudler exprime son opposition à créer de nouveaux observatoires. Il indique que dans l’Union européenne, il y a des centaines d'agences, de comités et d’autres organismes, et que les Européens sont perdus. Pour autant, dès qu’il y a un risque pour les Européens, il faut une réponse européenne coordonnée et rapide. Il y a par exemple Euratom qui a des obligations dans la filière nucléaire pour s’assurer de la sécurité. En cas de catastrophes naturelles, les satellites Copernicus sont mis à disposition de l’ensemble des autorités nationales, le principe de secours européen est activé de suite. Il y a donc déjà des structures assez ordonnées au niveau européen, il faut tout de même multiplier les efforts. Question pour Myriam Maestroni de Raffaele Viaggi : « Quelle place pour la sobriété énergétique dans le futur Pacte Vert ? » Myriam Maestroni insiste sur le fait que « efficacité énergétique » ne veut pas dire aller à l’encontre de notre confort. Selon elle, on peut avoir le même niveau de confort ou même faire plus avec moins. Il faut aborder la question de l’obsolescence des compétences et du fait de pouvoir apprendre de nouveaux métiers. Cela représente un enjeu important à coordonner là-dessus. Madame Maestroni affiche sa préoccupation par le marché pour lequel il va falloir des personnes formées pour l’aborder. Cela implique la structuration de toute une filière en matière de rénovation énergétique. Elle tire un signal d’alarme car elle estime qu’il y a une série de problèmes techniques à régler, et qu’il faudra d’autant plus s’impliquer dans ces sujets au niveau des compétences et des personnes à mobiliser, à motiver vers ces métiers. Dernière question pour Ferran Tarradellas de Marie Pouliquen : « Dans un contexte de forte disparité entre les États-membres dans l'avancement de la transition énergétique, comment l'UE peut-elle assurer une transition juste, acceptable socialement par tous ? » Ferran Tarradellas explique que l’attention doit être portée sur les personnes qui pourraient être perdantes avec le Pacte vert, pour essayer de les aider. Monsieur Grudler a évoqué le Fonds de transition juste, qui a pour but de mobiliser 100 milliards d'euros pour soutenir les territoires confrontés à des difficultés socio-économiques résultant de la transition vers la neutralité climatique. Monsieur Tarradellas identifie trois groupes en particulier à qui il faut venir en aide : les personnes qui peuvent souffrir de cette transition juste ou qui n’ont pas la possibilité de réaliser les objectifs du Pacte Vert sur leur territoire, cette aide va également aider à lutter contre la pauvreté énergétique ; le secteur économique qui doit faire un investissement plus fort pour s’adapter aux changements, il faut donner de l’argent aux sociétés pour qu’elles se préparent à faire cette transition ; enfin il y a des régions charbonnières qui doivent complètement transformer leur économie, et cela implique une formation professionnelle pour les ouvriers, des investissements dans des secteurs propres, des reconversions et des investissements dans la région pour le faire de façon juste. Changer de mode de vie n’est pas facile, c’est pour cela qu’il y a un fond de transition verte, un Fonds social européen, des formations professionnelles, le numérique, pour que tout le monde puisse bénéficier de cette transition verte.Related Ideas
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09
May 2021
16:00 - 17:00
Reference: cofe-MEET-2021-05-455
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