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Présent et futur des langues en Europe : comment débattre de notre avenir ?
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La démocratie, gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple, nécessite d'abord un débat démocratique, pour confronter les idées et les opinions, et faire apparaître une décision collective.
Au niveau de l'Union européenne, les langues sont très diverses, et le débat est difficile. Ce problème des langues ne doit pas être occulté.
Au niveau de l'Union européenne, les langues sont très diverses, et le débat est difficile. Ce problème des langues ne doit pas être occulté.
Trois intervenants donneront chacun leur expérience de l'importance des langues dans la communication européenne.
- István Ertl, interprète pour le hongrois à la Cour des Comptes européenne
- Jesper Jacobsen, professeur de physique théorique à l'Ecole Normale Supérieure de Paris
- Pierre Dieumegard, président de Europe-Démocratie-Espéranto
Les participants seront invités à donner leurs avis, opinions et propositions pour une meilleure communication entre les citoyens de l'Union européenne.
Event report
9 mai 2021, de 17h à 19h (heure française, UTC+2) Conférence-débat "Présent et futur des langues en Europe : comment débattre de notre avenir ?" L'enregistrement des contributions et des questions/réponses est disponible en https://www.youtube.com/watch?v=9gwnI8G4gvg 51 personnes étaient inscrites, et il y a eu jusqu'à 30 personnes connectées simultanément en vidéo. Sujets abordés : 1) présentations des conférenciers : Istvan Ertl : présentation des objectifs de la Cour des comptes et de son fonctionnement. Evolution de l'usage des langues au cours des vingt dernières années. Jesper Jacobsen : usage des langues en recherche et enseignement en université au Danemark et en France. Pierre Dieumegard : méthodologie de la Consultation de la médiatrice européenne sur l'usage des langues dans les institutions européennes (2018), et ses résultats. 2) Questions/réponses Q1 à IE : quel est le fonctionnement de la Cour des comptes par rapport à la Cour de justice européenne ? R1 : elle émet des recommandations et un suivi de la prise en compte des recommandations est assuré mais ce ne sont pas des verdicts exécutoires. Si les recommandations ne sont pas appliquées, la Cour des comptes européenne a besoin de la collaboration d'autres institutions européennes pour "encourager" la mise en application des recommandations. Q2 à JJ : normalement au Danemark, dans des textes datant d'il y a dix ans environ, chaque établissement d'enseignement supérieur doit définir sa politique linguistique, et doit assurer l'usage du danois dans l'enseignement. Le fait d'avoir des manuels en anglais et des enseignements en danois devrait permettre aux étudiants d'être bilingues et ceci peut être une bonne expérience. R2 : à la fin des années 90, en 1e année d'université scientifique, les manuels et les cours étaient en danois ; en 2e année, les manuels étaient en anglais-américain, les cours étaient majoritairement en danois ; au-delà, les livres et les enseignements étaient en très grande partie en anglais, même quand étudiants et enseignants étaient danois. En France, actuellement, là où j'enseigne, les enseignements sont souvent en anglais en master 2, en particulier à cause du recrutement international des étudiants. Pour ce qui est du danois, le vocabulaire scientifique spécifique en physique théorique n'existe plus, il est remplacé par les termes en anglais. À l'institut de physique Nordita, où travaillent surtout des Scandinaves, où l'intercompréhension devrait être facile à cause de la proximité des langues, aujourd'hui les chercheurs s'adressent de plus en plus souvent la parole en anglais. Remarque pour PD : la médiatrice a publié les commentaires sur ses recommandations uniquement en anglais et espagnol. C'est un mauvais exemple de comment on peut maintenir l'utilisation des 24 langues officielles de l'UE : dire une chose et en faire une autre. Q3 pour IE : est-ce que des écoles de traduction de niveau international, comme l'ESIT, proposent des cursus de traduction de et vers l'espéranto (car proposer de tels cursus permettrait de mieux le faire connaître) ? R3 : non, à ma connaissance, mais j'ai participé en 2009-2010, à un cours d'interprétation espéranto-français, à l'ITIRI de Strasbourg, qui a été d'un niveau professionnel. Aujourd'hui, il faudrait toute une révolution éducationnelle pour que l'espéranto puisse faire une entrée plus glorieuse dans cette profession. Complément de réponse de FLJ : dans une école comme l'ESIT à Paris, on enseigne essentiellement la technique de l'interprétation, indépendamment des langues connues par les élèves. Rien n'empêcherait que dans une telle école, quelqu'un vienne avec l'espéranto parmi ses langues et suive une formation d'interprète. Q4 pour tous : quel est l'impact de l'usage d'une langue étrangère (l'anglais le plus souvent) sur la créativité des chercheurs ? R4 de FLJ : Laurent Lafforgue est un mathématicien français qui défend notamment la francophonie, et récemment à l'Académie française, il a dit que depuis que les mathématiciens français produisent essentiellement des textes en anglais, langue qu'ils maîtrisent mal, leur créativité a diminué : il n'y a plus d'idées nouvelles depuis cinquante ans, ils ne sont pas capables de penser des idées nouvelles dans une langue qui ne leur est pas familière. R4 de JJ : quand on regarde la liste des médailles Fields qui ont été attribuées, la France est en position extrêmement favorable, et ceci montre le bon niveau des mathématiciens français. FLJ : il ne dit pas que le niveau est mauvais, mais que les idées novatrices sont beaucoup moins nombreuses. JJ : En ce qui me concerne, en tant que chercheur, parfois, j'utilise les langues pour créer des idées. Si je suis bloqué sur un problème, au lieu de penser le problème en anglais, j'essaie de l'expliquer à voix haute en français en danois ou en espéranto. Quelquefois, c'est efficace. Ceci pourrait être plus utilisé. Q5 pour JJ : avant, l'allemand était la langue scientifique par excellence. Pensez-vous qu'un nouveau changement de langue scientifique est encore possible ? R5 : oui, pendant la 1e moitié du XXe siècle, toute la mécanique quantique a été développée en allemand. À l'institut Niels Bohr à Copenhague, on parlait en allemand, et tous les grands noms allemands travaillaient là ensemble. Pour la chimie, surtout la chimie industrielle, c'était une langue dominante ; ça s'est arrêté après la seconde guerre mondiale, les scientifiques allemands juifs ont dû fuir le pays et les autres ont trouvé des opportunités dans les universités anglosaxonnes. Le français a dominé la diplomatie pendant des siècles également. On ne pouvait pas imaginer que cela change, mais cela a changé. La Chine, c'est un grand pays qui se réveille progressivement sur le front scientifique, et il y a de plus en plus de chercheurs chinois de haut niveau, il existe des journaux en chinois, même si les Chinois publient beaucoup aussi en anglais ; ce n'est pas farfelu de penser que dans cinquante ou cent ans les gens vont se mettre à utiliser beaucoup plus le chinois, et abandonner l'anglais. Pourquoi pas, il n'y a rien d'éternel, il suffit de changer les conditions environnementales, mettre une grande pression politique ou économique ou autre, et les choses changent. Q6 pour tous : Pour s'ouvrir à la citoyenneté démocratique européenne, quelle langue faudrait-il utiliser de manière universelle, et comment progresser ? J'entends l'intérêt de l'espéranto à devenir une langue universelle. Je me demandais comment faire connaître l'espéranto et le favoriser, en particulier auprès des jeunes. On est dans une telle situation, l'anglais prédomine, même dans les enseignements, universitaires également, si on veut favoriser l'espéranto qui a beaucoup d'avantages, en termes de partage et d'union entre les personnes, comment le faire connaître ? Comment passer le cap de l'enseignement auprès des enfants, jusqu'à un niveau universitaire ? R6 de IE : je suis vieux et désabusé etc, si on avait la solution miracle, on le saurait, et l'espéranto serait parlé partout, mais il y a quand même de bonnes pratiques, à partir desquelles on pourrait généraliser l'initiation aux langues étrangères. L'une d'elle, développée au Royaume-Uni, il y a une dizaine d'années ou plus, s'appelle Springboard to languages (tremplin pour les langues). Elle propose une initiation aux langues étrangères en utilisant l'espéranto. Donc à des jeunes enfants, on enseignait un peu d'espéranto, non dans le but d'apprendre la langue, mais pour montrer quelle est la différence entre les langues. Un enfant unilingue pouvait saisir en quoi consiste cette différence. Prendre une langue simple, facile et logique, qui donne un sentiment de succès à l'apprenant, pour introduire l'idée de multiplicité des langues et pour faciliter l'apprentissage d'autres langues après. Cela pourrait être une pratique à étendre. J On pourrait imaginer un avenir où il n'y aurait pas de langue dominante, mais que les gens apprendraient deux ou trois langues, c'est même l'idéal officiel de l'Union européenne, que chacun apprenne trois langues. Si ceci était réellement fait, nous aurions plus de facilités à comprendre des langues non apprises. C'est ce qu'on appelle la compréhension passive. Nous pouvons aussi réfléchir aux avancées techniques, les traducteurs automatiques qui sont de plus en plus développés, pourraient devenir plus utilisés.Peut-être, arriverons-nous à une solution ou l'apprentissage des langues serait l'apanage de certaines personnes dont ce serait la spécialité : quelques traducteurs, quelques interprètes, mais peut-être la plupart des gens pourraient se débrouiller avec ces outils techniques. R6 de JJ : Je suis d'accord avec Istvan que c'est une bonne idée de pousser les gens à être multilingues. C'est toujours une belle expérience de s'approprier une nouvelle langue, d'essayer de pénétrer sa culture par le biais de la langue. En ce qui concerne l'espéranto, plus on peut l'enseigner, plus on a d'espérantophones et plus la langue se développera et plus elle deviendra utile. Il n'y a aucun doute que c'est quelque chose à pousser. Moi je pousse un peu de mon côté, depuis 2016 j'enseigne un cours d'espéranto à l'Ecole normale supérieure, où j'ai un peu émerveillé certains collègues en montrant que c'est possible en une seule année de prendre des gens qui sont des commençants absolus, et les mener à un niveau tel qu'ils puissent lire de la littérature originale en espéranto et analyser avec beaucoup de finesse et de détails, et parler la langue quasiment couramment, c'est quelque chose qu'on peut faire si comme à l'ENS on peut imposer aux gens à faire beaucoup de devoirs. L'espéranto c'est une langue qui, au moins pour avoir une maîtrise raisonnable, est une langue facile ; après si on veut avoir une maîtrise parfaite, c'est une langue plus difficile, mais quand même moins difficile que les autres langues vivantes. Remarque : l'anglais est partout, je me demande si au niveau de l'Union européenne avec le Brexit on ne doit pas réduire l'importance de l'anglais. Au niveau de tout ce qui est scientifique, l'anglais est une nécessité absolue. Je vois qu'au niveau des langues étrangères enseignées au sein de l'UE, le français est de moins en moins enseigné et parlé. En Allemagne par exemple, l'enseignement de l'espagnol se développe beaucoup. De même en France, l'enseignement de l'allemand diminue au profit de l'espagnol. Il faudrait qu'un jour on statue pour avoir une langue universelle européenne, et qui puisse être décidée au niveau de l'Europe, et acceptée aussi par tous les peuples, et qui serait mise en place, au niveau de l'enseignement, dans tous les pays. Mais pourquoi pas l'espéranto ? C'est quelque chose qu'on peut mener, c'est un projet à très, très long terme. Q7 pour tous : Il y a un débat très très chaud, au sein du parti Volt, sur le choix d'une langue européenne. Certains proposent le latin moderne, ou des choses comme ça. Donc qu'est-ce qu'on peut faire pour obtenir des gouvernements qu'ils imposent l'espéranto dans les programmes scolaires ? R7 de FLJ : il y a une centaine d'années, la proposition avait été faite à la Société des Nations, et la France a fait échouer cette proposition, bien qu'elle soit soutenue par des pays représentant 80% de la population des pays membres de la SDN. On ne peut pas rester sur cette position du passé. Mais pendant longtemps, quand on s'adressait à l'Education nationale, elle restait sur ces arguments de l'époque en disant "bon on ne veut pas de l'espéranto". La position actuelle a un peu évolué, à savoir que l'Education nationale nous répond : "si vous arrivez à prouver qu'il y a une réelle demande pour étudier l'espéranto, à ce moment là, on pourra l'accepter". Le problème est de trouver une réelle demande, en France, d'enseignement de l'espéranto. Remarque de FLJ : Si on veut que la recherche se pratique plus en français qu'en anglais, il suffit de payer plus les chercheurs français que les chercheurs américains. Actuellement les Etats-Unis offrent des salaires exorbitants aux chercheurs de tous les pays, donc les chercheurs de tous les pays viennent aux Etats-Unis en raison de ces salaires exorbitants ; si on offrait les mêmes salaires en France, ils viendraient en France. Q8 pour IE et JJ : Ma question ne concernait pas le niveau du collège, mais de l'école primaire. Et à l'école primaire, au prétexte de préparer à l'apprentissage de l'anglais ou de n'importe quelle langue, qu'on mette d'espéranto. R8 de PD : j'ai fait ma carrière professionnelle dans l'Education nationale, Je pense qu'on peut profiter du fait d'une part que ce n'est pas interdit, contrairement à d'autres époques, et que le ministère de l'Education nationale n'est pas contre le fait que ce soit dans les enseignements facultatifs, d'options, etc. Il y a un certain nombre d'élèves qui sont noyés en anglais et qui ne peuvent rien faire. Alors, la réponse jusqu'à maintenant, c'est de leur mettre double dose d'anglais, pour qu'il leur en reste quelque chose. Je pense que ça vaudrait le coup (pour ceux qui ne peuvent pas ou dont on dit qu'ils ne peuvent pas) d'essayer autre chose, et en particulier l'espéranto. Je pense que ça peut leur redonner le moral, leur redonner une certaine confiance en eux, pour que éventuellement, après, plus tard, ils puissent se remettre à étudier des langues, soit l'anglais, soit autre chose. L'idée de l'accélérateur du multilinguisme, qui est une politique financée par l'UE en Slovénie, Croatie et quelques autres pays d'Europe centrale, était un peu la même idée que Springboard to languages, c'est à dire essayer d'enseigner l'espéranto en tant que langue-modèle, juste pendant une année scolaire, pas plus, pour débloquer les gens par rapport à une langue étrangère éventuelle, et après cette année d'espéranto on arrête, on passe à une autre langue. Et les résultats sont intéressants, parce que ça montre que les élèves qui ont commencé par faire de l'espéranto rattrapent très facilement ceux qui avaient fait de l'anglais depuis le début, ou une autre langue, et même ont tendance à passer devant, parce que l'espéranto les a débloqués par rapport aux langues étrangères. Et donc pour moi, c'est important de ne pas être bloqué et je crois que c'était Goethe, le scientifique et écrivain allemand, qui disait que celui qui ne connaît aucune langue étrangère ne sait rien de la sienne. Et donc le fait de savoir autre chose, ça permet de mieux comprendre sa propre langue, et je pense que même pour l'enseignement du français, l'espéranto serait bien. Dans notre petit club, au niveau CM1-CM2-6e c'est là où ça a le plus de rapport bénéfice sur investissement. Remarque de ClN: je voudrais insister sur l'aspect propédeutique de l'espéranto, sur les expériences qui avaient été faites à Paderborn, justement pour montrer que l'apprentissage de l'espéranto aidait à apprendre les autres langues, et effectivement, en Slovénie et en Croatie, ça a été très bénéfique, et ça fonctionne encore aujourd'hui à ma connaissance. Remarque de AK : ce qu'il faut dire, c'est que l'espéranto, contrairement aux autres langues, est une langue de bénévoles, ce n'est pas une langue nationale, ce n'est même pas une langue régionale minoritaire portée par un peuple. Remarque de MS : Dans l'Entre-deux-mers, au sud de Saint-Emilion, à l'est de Bordeaux, la mairie m'a sollicitée quand elle a su que je faisais de l'espéranto, j'interviens sur les temps d'activité périscolaire qui font qu'à partir du CE1 nous pouvons faire une petite animation d'une heure et demie par semaine avec des enfants jusqu'au CM2 à l'école primaire. Les maires ont une grande influence, c'est eux qui gèrent les écoles primaires, et qui ont leur mot à dire dans les temps périscolaires. Nous sommes rémunérés par les mairies pour ce travail. Donc ça fait trois ans que ça dure. C'est formidable, et depuis cette année nous avons été admis dans un collège, le collège de Créon, et nous sommes payés pour l'heure que j'effectue une fois par semaine par le foyer. Concernant l'université ou les études supérieures, en prenant des stagiaires dans notre association, nous avons maintenant une entrée vers les Bac+ en communication et en publicité, avec l'espéranto. Q9 : Je voulais savoir s'il y avait actuellement des outils scientifiques de mesurage sur la façon dont on progresse dans l'apprentissage d'une langue, par exemple qu'on puisse faire une comparaison entre l'apprentissage de l'anglais et de l'espéranto, et éventuellement d'autres langues. ? R9 de PD : c'est difficile d'évaluer les méthodes. Il existe plusieurs méthodes qui doivent correspondre d'une part à l'enseignant, d'autre part à l'enseigné, c'est un peu difficile. Ce qui est certain c'est qu'il y a une différence fondamentale entre l'enseignement de l'espéranto et l'enseignement des langues qu'on pourrait qualifier de naturelles, c'est que l'espéranto est logique. On peut appliquer une règle de grammaire immédiatement après l'avoir apprise, normalement il n'y a pas d'exceptions, même s'il peut y avoir quelques contradictions de temps en temps. La manière de l'enseigner ce n'est pas comme par exemple d'autres langues où on apprend des phrases par coeur les unes derrière les autres pour savoir ce qu'il faut dire dans tel cas, là on fait beaucoup plus d'analyse logique. R9 de JJ : Peut-être que je pourrais ajouter qu'il y a cette expérience de Paderborn qui a été évoquée. Il existe à ce que je sache très peu d'études comme ça, comparatives, entre l'apprentissage de l'espéranto et quelque chose d'autre, il n'y a rien qui en principe empêche de faire plus d'études comme ça. Peut-être même qu'avec un meilleur niveau scientifique où on pourrait mieux contrôler le groupe de référence par rapport aux gens qui apprennent l'espéranto. Mais pour ça il faut évidemment intéresser des chercheurs. Remarque de MJ : Un des points principaux que nous devons mettre en place c'est d'être présents dans les médias pour faire avancer l'espéranto. Parce que plus de 95% de la population n'est pas au courant de l'existence de l'espéranto, ne sait pas ce que c'est, il faut donc informer. PD : Alors si c'est à moi de terminer, je pourrais continuer à me lamenter puisqu'il n'y a pas que pour la médiatrice européenne qu'il y a une grosse différence entre la théorie et la pratique, et que ça provoque une mauvaise ambiance dans différents domaines, mais le mieux c'est d'essayer de terminer de façon positive. Je voudrais reprendre ce qu'a dit Jesper Jacobsen : utiliser des langues différentes, parce que les langues peuvent permettre de créer des idées. Et donc c'est important pour moi d'imaginer de sortir de sa langue habituelle pour aller dans une autre langue qui fonctionne différemment, et qui peut apporter de nouvelles idées. Nadine a dit "c'est difficile d'obliger 500 millions d'Européens à apprendre l'espéranto", c'est exact, mais en fait, l'intérêt ce n'est pas de les obliger, c'est de leur faciliter la vie pour comprendre leur milieu ambiant, et Morine avait parlé de l'action au niveau des écoles, où les maires ont un grand pouvoir. Il n'y a pas que les maires. Vous savez que dans quelques semaines, en principe, sauf développement du coronavirus, il va y avoir des élections départementales et régionales, et les conseils départementaux et régionaux ont aussi un grand pouvoir, puisque les représentants du conseil départemental siègent au conseil d'administration du collège, et peuvent proposer des actions, et éventuellement les financer. De même, les représentants du conseil régional siègent au conseil d'administration des lycées, et peuvent aussi non seulement financer, mais aussi participer à l'animation de certaines actions, et de décider de certains modes d'enseignement, donc ils ont un pouvoir non négligeable de ce point de vue là. Et donc je voudrais encourager tous ceux qui peuvent agir au niveau de ces conseils départementaux et régionaux à prendre leurs responsabilités, y compris au niveau de l'enseignement. Liste des idées et propositions 1 : Encourager et soutenir les enseignements supérieurs dans la langue nationale afin de s'assurer du non dépérissement des langues européennes. Au minimum, maintenir la création des mots nouveaux dans les nouveaux domaines de connaissance. 2 : Lutter contre la tendance actuelle au sein de l'UE à n'avoir que des rapports en anglais (ils devraient être traduits dans toutes les langues ou au moins en plusieurs langues). Voir la synthèse des commentaires du rapport de la médiatrice sur l'usage des langues dans les institutions européennes qui n'était disponible qu'en anglais et espagnol ! 3 : Soutenir la recherche dans la langue maternelle des chercheurs afin de favoriser la créativité. 4 : Soutenir le multilinguisme réel, et non seulement l'apprentissage de l'anglais, afin de favoriser la compréhension passive des autres langues de l'UE 5 : Statuer rapidement au niveau européen sur la recherche et l'apprentissage d'une langue commune (pourquoi pas l'espéranto) afin que la situation évolue "vite" et qu'on ne soit pas plus dans la situation actuelle dans 20 ans. 6 : Demander à l'Union européenne d'encourager tous les pays à mettre l'enseignement de l'espéranto dans les programmes scolaires dès le niveau primaire. 7 : Mieux rémunérer les chercheurs afin de favoriser la recherche de haut niveau au niveau français et européen 8 : Proposer l'apprentissage de l'espéranto à tous les élèves, en particulier ceux en difficulté avec l'anglais au sein du système éducatif français. 9 : Mettre en place une recherche-action sur l'évaluation de l'apprentissage des langues étrangères par un pré-apprentissage de l'espéranto par rapport à un groupe témoin qui apprend une ou d'autres langues étrangères. 10 : Informer par le biais des médias de l'existence de la langue internationale espéranto afin que les personnes réfléchissent aux problèmes et aux solutions possibles en ayant l'information 11 : Informer les politiques au niveau local (municipalité, conseils départementaux, conseils régionaux) de l'existence et des possibilités de l'espéranto (qualités propédeutiques) afin d'en encourager et en faciliter l'enseignement dans les divers niveaux d'enseignement (écoles primaires, collèges et lycées)Related Ideas
Soutenir les publications scientifiques dans les diverses langues, pour relier les chercheurs à leur communauté, et stimuler leur créativité
Soutenir le multilinguisme réel, et non le seul apprentissage de l'anglais, pour une meilleure compréhension des divrs peuples européens
Avancer rapidement au niveau européen sur la recherche et l'apprentissage d'une langue commune, peut-être l'espéranto
Soutenir les enseignements supérieurs dans les langues nationales afin d'assurer le non-dépérissement des langues européennes
Demander à l'Union européenne d'encourager tous les pays à mettre l'enseignement de l'espéranto dans les programmes scolaires dès le niveau primaire
Lutter contre la tendance de l'UE à n'avoir que des publications en anglais, développer les publications en langues nationales
La démocratie européenne commence par une langue commune : Esperanto.
09
May 2021
17:00 - 19:00
Reference: cofe-MEET-2021-05-379
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